Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle
Maxence Michelin, je suis directeur technique de la section athlétisme de
l’ASPTT Dijon ainsi que salarié à temps partiel de la section depuis désormais
10 ans.
Quel est votre parcours professionnel et sportif ? Quelles sont les motivations qui vous ont emmenées à exercer au sein du club ?
Ancien athlète de
haut niveau, j’ai eu la chance de pouvoir pratiquer ma passion dans des
conditions privilégiées, que ce soit en sport étude au lycée Emiland Gauthey de
Chalon sur Saône ou lors de mes années universitaires au pôle espoir de Dijon.
Adepte des épreuves combinées
j’étais ce qu’on peut appeler un « touche à tout ». Depuis mes débuts
de pratiquant je m’intéresse à l’entrainement. J’ai donc naturellement, en
parallèle de ma carrière sportive, participé à l’encadrement de l’école
d’athlétisme au sein de mon club formateur, ce qui m’a conforté de me diriger
dans cette voie et orienté mon futur professionnel. A la fin de mes études,
j’ai ressenti le besoin de retrouver du plaisir à pratiquer, de manière
différente en tout cas et dans un cadre familial comme j’avais pu le connaître
à mes débuts. J’ai donc à ce moment-là fait le choix de rejoindre l’ASPTT
Dijon.
Après une année à
m’entrainer à leur côté et en m’investissant dans la vie du club, on m’a
proposé de m’embaucher. La section reprenait alors son indépendance après
plusieurs années passées sous l’égide de l’Athlé 21, un regroupement de club.
J’ai donc pu partir d’une page blanche et déterminer la philosophie sportive du
club tout en respectant des valeurs de solidarité
et convivialité qui me sont chers.
A mes débuts dans le
club nous étions 120 licenciés et j’étais présent sur tous les créneaux, que ce
soit l’école d’athlétisme, la piste ou encore le sport santé. J’ai donc eu la chance de pouvoir suivre
l’évolution des athlètes des catégories poussins/benjamins à espoirs et
séniors. Désormais nous sommes 320, je n’ai donc plus la possibilité d’être
aussi présent que je l’étais auparavant. De plus ma situation professionnelle et familiale ont évolué, et de ce fait j’ai dû limiter pour le moment mon investissement
au sein du club. Cette évolution est facilitée par le fait que j’ai la chance
de pouvoir m’appuyer sur une équipe de dirigeants, de bénévoles et d’encadrants
bénévoles ou salariés au top, que bien des clubs nous envient.
Membre de l’équipe
technique départementale et régionale, j’aspire depuis à transmettre ce que j’ai
appris au contact des différents entraîneurs que j’ai pu côtoyer, de ce que
j’ai vécu en tant qu’athlète, et de ce que j’ai appris sur les bancs de la
faculté des sports ou lors des différents cursus que j’ai pu suivre au niveau
fédéral.
Combien de temps hebdomadaire consacrez-vous au club ?
Entre 5h et 20h en fonction des séances d’entrainements, préparation des séances, animations, compétitions, réunions, échanges de mails, appels, SMS etc
Selon vous quelles sont les qualités pour être un bon entraîneur ?
Un bon entraîneur selon moi est une personne qui accompagne l’athlète pour qu’il devienne autonome et réalise ses objectifs. Il doit être technicien, à l’écoute, pédagogue et fédérateur car l’athlétisme est le plus collectif des sports individuel.
Votre meilleur souvenir en tant qu’entraîneur et/ou athlète ?
En tant qu’athlète = Mes trois podiums aux championnats de France, l’or sur le relais 4*100m UNSS en 2007, l’argent sur 400haies FFSU en 2011 et le bronze sur le relais 4*400m FFSU en 2008. Sinon ma plus belle saison en 2007, mon année Espoir 1, ou je réalise le record de Saône et Loire de l’Heptathlon en salle catégorie Espoir et Senior. Je me qualifie également cette année-là aux championnats de France en salle sur le triple saut et aux championnats de France estivaux en hauteur ainsi que sur 400haies et sur le relais 4*100m.
En tant qu’entraîneur = Notre victoire et record de points aux interclubs (41 732pts) sur le premier tour 2018. Une performance qui au final nous permettra d’accéder deux semaines plus tard lors du second tour à la division National 2A, notre plus haut niveau jusqu’ici. Une journée parfaite qui a été le symbole et l’aboutissement d’un travail de formation de plusieurs années avec l’avènement d’une génération aussi talentueuse qu’attachante.
Quelle est votre relation avec les athlètes ?
J’essaie d’être le plus bienveillant possible. Je sais à quel point c’est un sport difficile et exigeant. Il faut du temps et beaucoup de travail pour qu’un athlète se réalise.
En 3 mots, décrivez votre groupe sportif en tant qu’entraîneur